L’inclusion électorale des sourds est un sujet complexe qui implique plusieurs enjeux, défis, et opportunités. C’est une analyse détaillée de ces aspects, analyse faite par madame Sarah PELIENG WOOT, une sourde boyomaise licenciée en psychologie à l’Université de Kisangani. C’était au cours de la soirée de réflexion et cinéma organisée lundi 24 juin 2024 par l’ONG AJDDH à l’espace culturel Ngoma de Kisangani.
Dans son exposé devant le public, accompagnée d’une interprète de langage des signes, madame Sarah PELIENG WOOT commence avec les enjeux.
1. Droits civiques et égalité : Les personnes sourdes ont le droit de participer aux processus électoraux sur un pied d’égalité avec les autres citoyens. Il s’agit d’un enjeu de justice et d’égalité des droits.
2. Accessibilité : Les informations électorales, les campagnes, les programmes des candidats et les procédures de vote doivent être accessibles aux personnes sourdes. Cela inclut des interprètes en langue des signes, des sous-titres et des documents en formats accessibles.
3. Représentation : Assurer que les préoccupations et les intérêts de la communauté sourde soient représentés et pris en compte dans les politiques publiques et les décisions gouvernementales.
En deuxième lieu, elle parle des défis:
1. Accessibilité des informations électorales : Les campagnes électorales sont souvent peu accessibles aux personnes sourdes. Il y a un manque de ressources en langue des signes, de sous-titres dans les vidéos, et de documents faciles à lire.
2. Formation des personnels électoraux : Les personnels chargés des bureaux de vote ne sont souvent pas formés pour interagir efficacement avec des électeurs sourds, ce qui peut rendre le processus de vote difficile pour ces derniers.
3. Manque de sensibilisation : Il existe un manque de sensibilisation et de compréhension parmi les décideurs politiques et le grand public sur les besoins et les droits des personnes sourdes.
4. Technologies et infrastructures : Le manque de technologies adaptées et d’infrastructures accessibles dans les bureaux de vote peut limiter la participation des sourds.
Ensuite, madame Sarah PELIENG WOOT s’appesantit sur les Opportunités:
1. Technologies de l’information et de la communication (TIC) : Le développement de technologies accessibles, comme les applications mobiles de langue des signes, les sous-titres automatiques et les vidéos explicatives, peut grandement améliorer l’accessibilité des informations électorales.
2. Partenariats avec des organisations de la société civile : Travailler avec des associations de défense des droits des personnes sourdes peut aider à identifier les besoins spécifiques et à développer des solutions adaptées.
3. Sensibilisation et éducation : Des campagnes de sensibilisation et des programmes éducatifs peuvent aider à mieux informer les personnes sourdes sur leurs droits électoraux et sur les procédures de vote.
4. Inclusion législative: Adopter des lois et des règlements spécifiques pour garantir l’accès des sourds aux processus électoraux peut renforcer leur participation et leur représentation.
Et madame Sarah PELIENG WOOT de conclure que l’inclusion électorale des personnes sourdes est essentielle pour garantir une démocratie véritablement inclusive et représentative. Cela nécessite des efforts concertés de la part des gouvernements, des organisations de la société civile, et des communautés locales pour surmonter les défis existants et saisir les opportunités offertes par les technologies modernes et les initiatives de sensibilisation.