Dans une circulaire datant du 21 février 2025 adressée à tous les inspecteurs principaux provinciaux de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté, l’inspecteur général Albert KIMBONZA SEFU a annoncé une réforme concernant les épreuves hors session de l’examen d’État pour certaines options pédagogiques, souvent qualifiées de « faciles » par les élèves finalistes. Cette réforme, qui concerne des options telles que la Pédagogie Générale, l’Éducation Physique, la Pédagogie Normale, la Pédagogie Maternelle et la Pédagogie Préscolaire, introduit un changement significatif dans le déroulement des examens.
Désormais, le rapport de stage pédagogique des candidats de 4ème humanité devra être défendu en lieu et place de l’épreuve orale de français, comme c’est déjà le cas pour les candidats des filières techniques agricoles et commerciales. Cette nouvelle organisation vise à valoriser davantage l’expérience de terrain des élèves, en particulier ceux des filières pédagogiques. Concrètement, les établissements concernés devront transmettre aux jurys deux exemplaires des rapports de stage de chaque candidat, en temps réel, afin que ces derniers puissent être évalués dans le cadre de l’examen.
Nouvelle cotation des épreuves hors session
La cotation des épreuves hors session reste maintenue à 15 points, avec une nouvelle répartition des points. Selon les termes de la circulaire de l’inspecteur général, la dissertation de français sera cotée à 8 points, tandis que la défense du rapport de stage et la pratique professionnelle seront respectivement attribuées 4 et 3 points. Ce changement vise à renforcer l’importance de l’expérience pratique tout en conservant une évaluation des compétences théoriques des candidats.
Réactions et interrogations
La section pédagogique, qui regroupe un grand nombre de candidats finalistes, est souvent perçue comme une filière où les élèves réussissent plus facilement à obtenir leur diplôme d’État, mais peinent à mettre en pratique leurs connaissances sur le terrain. Certains se demandent si la défense du rapport de stage sera suffisante pour élever le niveau des apprenants et garantir la qualité de leur formation. La question demeure : les jurys appliqueront-ils la rigueur nécessaire pour éviter que des candidats faiblement préparés, notamment parmi les autodidactes, ne parviennent à franchir l’épreuve ?
Cette réforme suscite de nombreux débats, notamment sur la question de la validité de cette nouvelle approche dans la revalorisation de l’enseignement pédagogique en République Démocratique du Congo. Si certains estiment que ce changement est une avancée pour l’amélioration de la qualité de la formation, d’autres redoutent qu’il n’aboutisse qu’à un effet cosmétique, sans véritable impact sur les compétences des futurs enseignants.
Reste à voir si cette réforme permettra effectivement de relever le niveau des candidats ou si elle ne servira qu’à renforcer la perception de facilité qui entoure les options pédagogiques. Les prochaines sessions d’examen offriront sans doute des éléments de réponse.
FROK