Contribuer à la résolution pacifique des conflits et à l’instauration d’une paix durable pouvant favoriser le développement de la province de la Tshopo, c’est l’objectif du forum sur la paix, la réconciliation et le développement qui a ouvert ses portes mardi 17 décembre 2024 à Kisangani tel qu’annoncé par le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo au cours d’un meeting à la place de la poste en octobre dernier.
Le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières qui lance les travaux dans une amphithéâtre de l’université de Kisangani remplie du monde declare que la Tshopo occupe une place géostratégique très importante en République Démocratique du Congo notamment par le fait qu’elle relie l’Est à l’Ouest, mais aussi elle présente de nombreuses opportunités pour le développement de toute la République.
Malheureusement, depuis quelques années, la province de la Tshopo est en proie aux conflits armés, fonciers, coutumiers et des limites administratives débouchant sur des violences intercommunautaires et une instabilité. Ces tensions ont déjà enregistré plusieurs conséquences néfastes notamment des pertes en vies humaines, les déplacements forcés et massifs de la population, la destruction du bien, la dégradation du tissu social et de la situation humanitaire, l’entrave au développement économique et social, l’insécurité et l’affaiblissement de l’autorité de l’État.
D’où provient le problème ? Quels sont ses causes ? Qui sont les acteurs et quelles sont leurs responsabilités ? Quel avantage avons-nous à demeurer dans ce conflit ? S’interroge Jacquemin SHABANI avant de souligner que ces assises ont été précédées par des consultations menées dans tous les sept territoires et la ville de Kisangani auprès de différentes communautés touchées par les conflits afin d’identifier les causes profondes ainsi que les facteurs qui alimentent le cycle des violences tout en proposant des solutions durables. Elles se sont déroulées au niveau territorial pour garantir une appropriation des problématiques par les représentants légitimes des communautés concernées. Une feuille de route provisoire à discuter et à implémenter localement a été definie. Elle renferme aussi des pistes de solutions qui feront l’objet des échanges pendant ces assises. Ce grand travail sans lequel l’organisation de ces assises n’aura été possible a bénéficié le concours remarquable de nos partenaires dont le FONAREV, le bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme, la CNDH, le SIAVAR, la synergie de la société civile, l’assemblée nationale à travers le caucus des députés nationaux de la Tshopo, le gouvernement provincial de la Tshopo, l’assemblée provinciale de la Tshopo et toutes les communautés de la province.
S’adressant directement aux participants, le VPM de l’intérieur lance un vibrant appel : » Je vous invite donc, au cours de ces assises à utiliser un langage de paix et de réconciliation. Que la sagesse s’exprime dans toutes les interventions et qu’elle nous offre les recettes susceptibles de contribuer à la reconstruction de la paix, à la réconciliation entre les communautés locales et à la coopération franche et sincère en vue d’un développement intégré de la province de la Tshopo. A ce sujet, j’engage le modérateur, les facilitateurs de ces assises ainsi que tous les présidents des commissions qui seront instituées au cours de ce forum à veiller à ce que les principes ci-après soient observés tout au long des travaux. Il s’agit de la libre expression de chaque participant, la tolérance, le respect mutuel et l’esprit de partenariat, de la vérité, de la recherche du consensus, de la dépolitisation des débats et de l’écoute. »
Il recommande que toutes les discussions et les différentes résolutions qui vont être prises doivent avoir pour but principal, la paix et la réconciliation afin de permettre à la population de vivre dans la quiétude, dans la tranquillité et de vaquer librement à ses occupations dans une volonté de développement. Le gouvernement de la République à travers le ministère de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières attend de ce forum un travail de qualité qui va ouvrir la voie vers une Tshopo forte, unie, réconciliée et résolument tournée vers l’avenir c’est-à-dire vers le progrès social.
A noter que ce forum réunissant environ trois cents participants venus de sept territoires et de la ville de Kisangani va durer trois jours soit du 17 au 19 décembre 2024.
FROK