La destruction, le déboulonnage, le déplacement et la désaffectation selon l’appréciation des différentes femmes du monument dédié à leurs inlassables efforts, enregiste ses premières vagues d’indignation. Ces femmes, une cinquantaine lèvent la voix pour demander à la fois le respect du lieu symbolisant leurs lutte et la sécurisation du jardin zoologique ayant statut d’une aire protégée des espèces et d’éducation. Elles ont exprimé cette désapprobation à l’issue de la table ronde organisée le 15 mars 2024 à l’hôtel Jolie Rêve à Kisangani. C’est le traitement reservé au monument de la femme de Kisangani qui provoque la colère des femmes de la ville de Kisangani.
Placé désormais, depuis, contre le mur d’un centre hospitalier, l’image actuelle de l’oeuvre d’art à l’honneur de la femme boyomaise ne semblait pas déranger les passants, moins encore les femmes en particulier. Au point que beaucoup des femmes présentes à cet échange sur leurs droits se sont demandé ce que symbolise encore leur lutte dans cette ville autrefois martyrs devenue une ville d’espoir, vu l’emplacement actuel du monument qui leur a été dédié. Le lieu où était érigé le monument en hommage aux femmes sur l’avenue victimes de la rébellion est aménagé depuis l’année 2023 pour servir d’un reposoir entre un centre hôspitalier et un magasin. C’est suite à la publication d’un article dans le journal La Reference Plus sous le titre “le monument dédié à la femme par un homme déboulonné par une femme”, une forte réaction de désapprobation de grandes figures des femmes de la Tshopo inonde la toile et les milieux des femmes qui luttent en faveur de l’égalité entre l’homme et la femme à Kisangani.
Cette table ronde centrée sur l’engagement féminin dans les instances décisionnelles et dans la lutte pour la protection de la biodiversité comme solution efficace pour garantir les moyens d’existence des Peuples Autochtones et Communautés Locales, organisée par Tropenbos RDC en partenariat avec la Division Provinciale Genre, Famille et Enfants en date est parvenue à conscientiser les participantes et participants sur leur rôle dans la gouvernance écologique durable dans la Province de la Tshopo. Durant cette journée des partages d’expériences et d’informations, les femmes ont été surprises de la nouvelle du jardin zoologique de Kisangani situé sur la rive droite de la rivière Tshopo qui souffre des menaces de spoliation.
En dépit de manque en quantté et en qualité de ses espèces. Pour donner à la femme, qui est l’une des premières victimes du réchauffement climatique, le plein droit de jouir de la biodiversité qui se trouve au jardin zoologique de Kisangani, ces femmes après avoir fait ces constats tristes demandent aux autorités publiques la réhabilitation de la statue de la femme à l’endroit sus indiqué afin d’encourager l’engagement féminin multidimensionnel dans la ville de Kisangani. En signe de leur engagement pour la sensibilisation du public à l’importance de preserver la biodiversité, ces femmes veulent mener ces deux combats sur plusieurs fronts, rapporte une des participantes à cette table rond ayant réuni la majeure partie des figures dominantes de la lutte pour les droits des femmes de Kisangani.
Rédaction