Le Professeur Faustin TOENGAHO Lokundo est à la fois candidat sénateur et gouverrneur dans la province de la Tshopo. Cette double candidature suscite beaucoup de polémiques.
Au cours de la présentation de son discours de campagne en cette double casquette ce jeudi 25 avril 2024, les députés provinciaux sont revenus sur le sujet.
En réaction, le professeur Faustin TOENGAHO Lokundo affirme qu’au niveau des textes organisant les élections en RDC, il n’y a pas incompatibilité. La preuve en est qu’on a vu des candidats députés nationaux se présenter à l’élection présidentielle qui ont
eu lieu le même jour à la même date. Il y a des candidats présidents de la République qui siège actuellement comme député national.
Il y a aussi de gens qui se sont présentés à la fois comme Candidat député provincial, candidat député national, actuellement candidat sénateur et candidat gouverrneur. On n’a jamais entendu que dans ces provinces-la, il y a eu de tôlées. C’est une stratégie pour asseoir un leadership dans une province. Je ne vois pas pourquoi dans la province de la Tshopo, on a toujours tendance à tirer vers le bas.
Il affirme bien qu’il n’y a pas d’incompatibilité au niveau de la candidature, mais l’incompatibilité s’établit lorsqu’on a gagné les deux scrutins et en ce moment là, on est obligé de faire un choix. A l’instant, il ne peux plus faire un choix.
Que gardons – nous du passage de l’honorable Faustin TOENGAHO Lokundo à la chambre haute pendant la transition 1+4 et à l’assemblée nationale. A ce sujet justement, l’honorable Faustin TOENGAHO Lokundo rappelle les missions dévolues à la chambre haute du parlement pendant cette période: « Ce senat avait une mission précise, celle d’élaborer l’avant projet de la constitution de la troisième république qui devait être adoptée par référendum.
Moi en tant que sénateur en ce moment-là, je vous dis que j’étais le benjamin des sénateurs de l’époque, j’ai participé activement à la rédaction de cette constitution. Il y a des options qui ont été levées et qui constituent mes propres propositions et quand je lis cette constitution aujourd’hui, je retrouves mes traces. J’étais aussi le rapporteur de la commission économique et financière du sénat en ce moment-là. Nous avons eu avec les autres collègues sénateurs originaires de cette province à suivre de près la situation de la province au niveau du budget de l’État et il y a eu beaucoup de choses qui ont été obtenues grâce à notre implication et nous avons eu comme président du caucus, l’honorable Georges Buse Falay qui est encore en vie aujourd’hui et qui peut témoigner. »
Au niveau de l’assemblée nationale, l’ancien élu de la circonscription électorale de Basoko de la législature 2019-2023 declare qu’il n’est pas allé là bas pour faire une promenade de santé. Au contraire, il a été l’un de grands parlementaires : » Et lorsque les natifs de la province de la Tshopo ont tenté de faire un classement de l’activisme des députés nationaux, je suis le premier à avoir fait beaucoup d’interventions au niveau de l’assemblée nationale et je suis le seul député à avoir fait adopter une initiative législative, une loi que j’ai conçue, défendue et fait adopter et qui a été promulguée par le président de la République, chef de l’État à qui je rends les hommages mérités, parce qu’il m’a fait honneur en publiant à la fin de notre législature cette constitue une initiative d’un fils de la Tshopo. C’est la loi qui organise le régime spécial de sécurité sociale concernant en faveur des parlementaires. »
Et de conclure : » Si les honorables députés provinciaux désirent avec le concours des membres du bureau, nous pouvons partager cette expérience. Parce que la question qui a été résolue par cette loi, c’est la question liée à la vie des parlementaires , surtout lorsqu’ils ne sont pas réélus,que deviennent-ils ? Qu’est-ce que la République leur réserve ? Beaucoup deviennent des nécessiteux, parfois malades et ils sont abandonnés par la République. Avec un édit, on peut bien sécuriser. »
Rédaction