Société : Bloc CIMESTAN, cité moderne et porte d’entrée de lingala dans la commune la plus swahiliphone de Kisangani

Francois Okonda
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Vue aérienne de CONKIM LODGE

La ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo ne cesse de s’agrandir chaque année avec la création de nouveaux lotissements. Bientôt dix ans, un lotissement fait parler de lui et attire plusieurs boyomais. Il s’agit du Bloc CIMESTAN. La rédaction de depechesdelatshopo.com jette un coup de projecteur sur cette entité.

Situé dans la commune Kisangani précisément au quartier Konga-Konga, le Bloc CIMESTAN est limité à l’Est par le quartier Kilanga, au sud par le Fleuve-congo, au nord par le route de l’aéroport international de Bangboka et à l’Ouest par le bloc Katshuya.CIMESTAN est un sigle de la Cimenterie de Stanley-ville qui était une industrie qui produisait du ciment pendant l’époque coloniale. Malheureusement, de nos jours, elle n’existe plus. Elle ne reste plus qu’un marché où l’on vend du bois, du charbon et des produits champêtres. Sur financement de la Banque Mondiale, le gouvernement de la République Démocratique du Congo avait initié un projet de construction de 300 logements sociaux dans le Bloc CIMESTAN. Et ce, à partir de début de l’exécution du projet avec la construction d’environ 50 maisons que va naitre le boom immobilier. Des immeubles poussent comme des champignons.Dans le domaine de l’éducation, environ dix établissements scolaires ont vu le jour et sont opérationnels au bloc CIMESTAN. Sur le plan sanitaire, à l’initiative des privés, quelques formations médicales sont présentes. Des hotels pour accueillir les visiteurs, ils sont environ cinq dont la prestigieuse CONKIM LODGE situé au bord du majestueux fleuve-congo. De 2006 à ce jour, le nombre des habitants dudit bloc a pratiquement triplé voire quadriplé. Les boyomais habitant les autres communes de la ville de Kisangani ont décidé d’aller construire et résider dans cette nouvelle cité où il fait beau vivre. Conséquence, la commune Kisangani reconnue comme une entité à majorité swahiliphone est en train de perdre ce statut suite à l’envahissement par les lingalaphones venus d’ailleurs, affirmait le professeur Jacques-Riverain LOFEMBA Boningoli Batita à l’occasion de la journée internationale de la langue swahili.

Faustin Linyekula Mkokole