Les activités économiques de la ville de Kisangani ont tourné au ralenti ce jeudi 30 janvier 2025. De nombreuses boutiques et magasins ont gardé leurs portes fermées, et les marchés central et municipaux sont restés presque déserts. Cette situation fait suite à l’annonce, puis à l’interdiction, de la marche des étudiants pour des raisons de sécurité. Selon le communiqué du maire de la ville, la marche organisée mardi dernier avait entraîné des débordements, ce qui a conduit à l’interdiction de toutes les manifestations publiques jusqu’à nouvel ordre.
Malgré cette interdiction, ce matin, les étudiants et de nombreux autres manifestants non étudiants ont tenu à tout prix d’organiser leur marche. Les forces de police ont rapidement réagi en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
En réaction, le professeur Jean Faustin Bongilo Boendy, président de la conférence provinciale des chefs d’établissements de l’enseignement supérieur et universitaire dans la Tshopo et recteur de l’Université de Kisangani, a lancé un appel au calme. Il demande aux étudiants boyomais d’attendre la décision des autorités pour trouver un moyen d’organiser des manifestations pacifiques dignes et patriotiques, dénonçant l’agression de la RDC par le Rwanda.
Il faut souligner que les étudiants de Kisangani répondaient à la journée sans cours décrétée par la ministre de l’ESU.
FROK