Le 17 mai de chaque année, c’est la journée nationale dédiée aux forces armées de la République Démocratique du Congo. L’occasion faisant le larron, le commandant de la 31eme région militaire a fait venir un enseignant du département d’histoire et sciences sociales à l’Institut supérieur pédagogique, ISP-Kisangani. Il s’agit du chef de travaux Jules OKETE LONGE WATUKU qui a entretenu l’assistance sur quelques sites historico-militaires de la ville de Kisangani à savoir les camps militaires et les monuments historiques.
1. Monument à la Place SAIO
Le chef de travaux Jules OKETE LONGE WATUKU explique qu’il est situé au rond-point se trouvant la FNBANK, BCDC, BCC et le bâtiment abritant le restaurant La Fourchette boyomaise et c’est non loin de l’État Major 31eme région militaire Il est dédié aux vaillants soldats de FARDC en référence de leur victoire devant les armées des puissances de l’axe.
Les exploits et la bravoure des soldats de la force publique ont obligé le pouvoir public congolais à leur dédié le monument.
Concernant la campagne d’Afrique de l’est pendant la seconde guerre mondiale, trois brigades de la force publique furent envoyées en Afrique orientale italienne aux côtés des forces britanniques pour lutter contre les italiens en juin 1940.
La première brigade belge coloniale opéra dans la région du GALLA – SIDAMAO dans le secteur Sud-Ouest.
En mai 1941, près de 8000 hommes de la force publique sous le commandement du Major -general Auguste-Edouard GILLIAERT réussirent à couper la retraite des troupes italiennes du général PIETRO GAZZERA dans les hauts plateaux vers SAIO.
Au cours de la campagne d’ABYASIMI, la force publique réussi la reddition de neuf généraux italiens, 37 officiers et 15000 hommes avant la fin de 1941
La force publique s’est illustrée aussi dans les combats d’ASSOSSA ( 11 Mars 1941), de GAMBELA( 23 Mars 1941)
2. Camp KETELE
Baptisé camp KETELE en souvenir d’un congolais ayant donné sa vie pour la Belgique en 1916. Ce camp a été inauguré en 1935 et abritait jadis la troisième compagnie d’Artillerie et d’Infanterie, précise l’historien Jules OKETE LONGE WATUKU
3. Camp KALOMO( Camp QG)
Celui de la Tshopo baptisé camp » PRINCE LÉOPOLD 2″, actuel camp KALOMO à côté de la paroisse catholique au terrain de football des jeunes appelé BENDA LARE.
Son importance rétrospective traduirait le fait qu’à cet endroit quarante – cinq militaires avaient été tués ou du moins fusillés pour avoir refusé de manger le repas. Pour l’armée, le repas constitue un moyen efficace de contrôle des hommes des troupes présents . A ce sujet, ne pas manger constituerait la violation des consignes militaires et par conséquent l’ordre était venu du haut commandement de les abattre tous.
4. PLACE DU CANON OU ROND-POINT DU CANON
Cette place porte le nom d’un canon qui était situé au centre de la ville de Kisangani rond-point de l’actuelle CADECO et de l’ex CFU.
Le canon était une pièce d’artillerie de l’un des canons de 10.5 mm qui équipait le contingent allemand KOENIGEBERG durant la première guerre mondiale.
Le KOENIGEBERG fut coulé par la flotte britannique dans le Delta du fleuve en Tanzanie au sud de Dar-salam
5. Monument des anciens combattants communément appelé rond-point Maele
Pourquoi un monument a été dédié aux anciens combattants à cet endroit ?
D’abord en 1943, un camp des commis ou des clercs avait été érigé en face du collège Maele pour leur encadrement et hébergement.
Quelques agents ayant habité dans ce camp sont notamment le premier bourgmestre de la commune Tshopo Joseph TABALO en 1959, ADIPEPE ( Papa du docteur ADIPEPE Flavien), Alphonse ZAMUNDU ( chef de bureau aux affaires intérieures), NENDAKA BIKA, Christophe GBENYE.
En 1968, le président MOBUTU céda cet endroit aux anciens combattants pour leur hébergement. Ensuite, certains compatriotes tentent de s’accaparer de cet endroit brandissant de faux documents afin de le spolier en le qualifiant d’un bien sans maître.
Pour sa part, le commandant région militaire, le général MUJINGA MIJ Timothée declare que lorsqu’on lit l’histoire militaire de forces armées de la RDC, on constate que ces forces ont fait des exploits tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Au moment de la célébration du 17 mai 2024, une partie du territoire national est sous l’emprise de la rébellion tenue par nos voisins pour ne pas citer le Rwanda.
Les forces armées ayant montré le meilleur d’elles raison pour laquelle il n’existe pas une seule ville de la République Démocratique du Congo qui ne porte pas les stigmates de ces exploits de nos forces d’antan.
» Je voudrais que cela nous interpelle pour que nous puissions réitérer les mêmes exploits Qu’est-ce qui nous manque nous pour relever ce défi ? Qu’est-ce qui nous manque nous pour demander au commandant suprême en renouvelant notre loyauté, nous sommes prêts, nous l’avons déjà fait au travers le serment que nous avons déjà juré que nous sommes prêts jusqu’au sacrifice suprême. »
A Kisangani, le 17 mai 2024, la journée nationale dédiée aux forces armées de la République Démocratique du Congo est marquée par la visite de hauts gradés tant de l’armée que de la police nationale aux différents historico-militaire.
Cette initiative du commandant de la 31eme région militaire, le général MUJINGA MIJ Timothée a connu la présence du commissaire provincial de la pnc Tshopo, le commissaire divisionnaire adjoint François Kabeya Makosa.
Sous les explications du chef de travaux Jules OKETE LONGE WATUKU, enseignant d’histoire à l’ISP KISANGANI, le cortège commence la visite au rond-point anciens combattants pour chuter à la place SAIO en passant par le rond-point du Canon dans la commune Makiso.
FROK