Sous le haut patronage du président de la République Démocratique du Congo Félix Antoine TSHISEKEDI Tshilombo, le Fonds National de Réparation des Victimes des Violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, en sigle FONAREV a organisé ce mercredi 2 août 2023 la manifestation de la journée nationale d’hommages aux victimes liées aux conflits, journée dénommée GENOCOST. A cette occasion, le cimetière où reposent pour l’éternité les victimes de la guerre de six jours à Kisangani y a servi de cadre.
La gouverneure de la province de la Tshopo Madeleine NIKOMBA Sabangu à la tête des membres du comité provincial de sécurité, les membres des mouvements citoyens, les activistes des droits de l’homme ainsi que les victimes de ces atrocités ont rehaussé de leur présence ladite manifestation.
Cette commémoration vise à rassembler les congolais dans une oeuvre de mémoire et de méditation en souvenir des atrocités que l’humanité ne doit jamais oublier ; apporter satisfaction aux victimes en leur rappelant qu’elles ne seront plus jamais seules; envoyer un signal fort aux agresseurs que » nous ne leur permettrons plus de voler nos vies et de contrôler nos terres »; procéder à la réparation mémorielle en présentant des excuses publiques aux victimes du fait pour l’Etat d’avoir failli à son devoir de protection envers ses citoyens.
Ainsi, sur les t-shirts des participants et les affiches, on pouvait lire le GENOCOST. Selon les explications, le GENOCOST signifie » génocide à des fins économiques ». Cette combinaison de génocide et de coût souligne l’aspect économique du génocide en République Démocratique du Congo. Elle rappelle notamment que les raisons du conflit et de la guerre injustement imposée à la République Démocratique du Congo, qui a toujours été une terre convoitée avant même indépendance, sont d’ordre économique.
Il convient de rappeler que le 2 août 1998, il y a aujourd’hui exactement 25 ans, des congolais ont été massacrés à cause de l’exploitation illicite de ressources naturelles de leur sous-sol. Et ce jour a marqué le début de la deuxième guerre du Congo, également connue sous le nom de la guerre mondiale africaine en raison des innombrables victimes qu’elle a fait. Cette guerre d’agression a ouvert la porte à des cycles de conflits répétés et épouvantables, au cours desquelles le viol a été utilisé par les agresseurs comme une arme de guerre pour semer la terreur, détruire le tissu social de la RDC et ainsi contrôler les ressources du pays de Lumumba.
FROK