
Dans une note technique adressée au recteur de l’Université de Kisangani, le directeur du Laboratoire de philosophie de droit, de l’éducation et du numérique, laboratoire rattaché au département de philosophie à la faculté des lettres et sciences humaines de l’université de Kisangani, le Grison-Trésor KAKUMBI Belumba, demande l’autorisation de l’ouverture d’une enquête scientifique pouvant permettre au département concerné d’éclairer l’autorité afin d’octroyer au compatriote, le professeur Vital KAMHERE le titre honorifique de Docteur Honoris Causa en langues et littératures africaines.
Le document parvenu à la rédaction de depechesdelatshopo.com ce jeudi 10 août 2023 indique qu’il n’est secret pour personne que le professeur Vital KAMHERE Lwa Kanyinginyi Kingi se distingue par sa capacité extraordinaire à parler couramment toutes les quatre langues nationales ( Swahili, Lingala, Kikongo et Ciluba), y compris plusieurs autres dialectes de la RDC et d’autres pays africains, pour ne pas citer le français et l’anglais qu’il maîtrise parfaitement selon l’observation même des linguistes africanistes.
Hormis cela, ce savant congolais est le premier, peut-être aussi, le seul jusque-là, à avoir traduit sa thèse de doctorat dans un laps de temps à toutes les quatre langues nationales, hormis le français et l’anglais, selon les résultats de l’enquête de notre laboratoire.
Cette capacité d’un fin polyglotte mérite d’être honorée par un titre de Docteur Honoris Causa pour avoir fait preuve, de manière ostentatoire et indélébile, de promotion, protection et diversité des langues en général et singulièrement, de celles menacées d’extinction ou de disparition comme recommandé par l’UNESCO qui s’est engagée à promouvoir le multilinguisme, et ce, même sur internet.
Il sied de signaler qu’à ce jour, selon l’UNESCO, environ 6700 langues sont parlées à travers le monde. Mais il s’observe toujours, selon elle, que 40% de la population mondiale n’ont pas accès à l’éducation dans une langue qu’elle parle ou comprend. Tel est le cas en République Démocratique du Congo. Voilà pourquoi, elle a proposé même que les six années d’enseignement soient nécessaires dans la langue maternelle ( encore à problème dans notre contexte) pour réduire l’écart dans les résultats d’apprentissage. Sachant que le phénomène mondialisation asphyxie les langues locales africaines par le fait qu’il s’affiche comme mondia- occidentalisation.
Il sied de préciser que notre laboratoire a ressorti la nécessité de dégager la pertinence de ce titre honorifique qui joue, concomitamment à la passerelle d’un plaidoyer, sur la protection et la promotion de nos langues locales. Pour ce faire, nous avons retenu cinq orientations dans l’intra- inter – transdisciplinarité notamment :
– les langues et littératures africaines comme branche principale qui justifie ce titre avec comme figure de proue le professeur émérite Charles KUMBATULU Sita de l’université de Kisangani;
– les langues et littératures françaises avec le professeur émérite Valerien DHED’YA Bugande de l’université de Kisangani ;
– les philosophies du langage et analytique avec comme tête d’affiche le professeur émérite Abbé Georges NDUMBA Y’oole L’ifefo de l’université catholique du Congo ;
– les philosophies africaine et de l’éducation avec le professeur ordinaire Abbé Louis MPALA Mbabula de l’université de Lubumbashi ;
– les sociologies du langage et de l’éducation avec le professeur ordinaire Émile BONGELI Y’eikelo Y’aato de l’université de Kinshasa. Il sied de préciser, in fine, que tous ces savants dans leurs domaines précités sont contactés et travaillent déjà avec notre laboratoire suivant les axes susmentionnés.