Tous les aspects de la vie humaine sont actuellement touchés par les effets du changement climatique à savoir l’économie, l’énergie, la sécurité
alimentaire, l’emploi, la santé, la couche d’ozone, la qualité de l’air, l’eau la
désertification et le secteur forestier. Grossomodo, le changement climatique
entraine des Impacts sur les communautés humaines et les moyens de subsistance; Impacts sur l’approvisionnement en eau; et Impacts sur l’agriculture.
Le professeur MENIKO TO HULU, secrétaire général académique de l’institut facultaire des sciences agronomiques, IFA Yangambi l’a dit mercredi 22 mai 2024. C’était en la salle de l’Alliance française de Kisangani au cours du séminaire sur le changement climatique organisé par l’ONG Tropenbos à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité.
Axant son exposé sur les Changements climatiques et gaz à effet de serre : ce qu’il faut savoir, l’orateur a donné les définitions et l’historique des changements climatiques et les gaz à effet de serre.
Quant aux causes du réchauffement naturel, le professeur MENIKO évoque les Variations de l’insolation dues à la perturbation de l’orbite que la Terre décrit
autour du soleil, les Changements du flux d’énergie solaire, les Injections de poussières volcaniques dans la stratosphère, les Changements de la circulation globale de l’océan ou développement d’instabilités
des calottes glaciaires.
Concernant les causes du réchauffement lié aux activités humaines, l’orateur explique que depuis le début de l’ère industrielle, les émissions de gaz à effet de serre et d’aérosols perturbent
significativement le bilan radiatif de l’atmosphère.
Ainsi, on observe un accroissement sensible des concentrations atmosphériques en gaz carbonique, en
méthane et en oxyde nitreux ;
En outre, le taux de CO2 est passé de 280 ppm à plus de 400 ppm (observé il y a 3 millions d’années).
Ces variations dépassent largement celles observées au cours des 400 000 dernières années, lorsque les
cycles biogéochimiques ne subissaient que des variations naturelles.
Depuis le début de la révolution industrielle, dit-il , l’homme a émis une grande quantité de différents gaz dans
l’atmosphère, principalement en brûlant du charbon, du gaz et du pétrole. Une partie de ces gaz sont
des gaz à effet de serre. Leur accumulation dans l’atmosphère produit un effet de serre “additionnel”,
entraînant une modification du système climatique et une augmentation de la température moyenne sur
terre.
Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus connu, car il est le principal gaz à l’origine de l’effet de serre
additionnel. Il est aussi le premier à avoir été étudié. Cependant, dès 1975, on découvre qu’il existe
d’autres gaz à effet de serre dont il faut également tenir compte: le méthane (CH4
), le protoxyde d’azote
(N2O), l’ozone troposphérique (O3
), les CFC (Chlorofluocarbure), etc. Tous ces gaz sont transparents à la
lumière visible et captent partiellement les rayonnements infrarouge.
Enfin, le professeur MENIKO TO HULU parle aussi des secteurs générateurs des gaz à effet de serre qui sont principalement les énergies électriques (25,9 %),
les industries (19,4 %), les feux des forêts (17,4 %), les machines agricoles (13,5 %), le transport
automobile (13,1 %), les résidences commerciales et les buildings (7,9 %) et enfin la vapeur et la vapeur
d’eau (2,8 %).
Les Gaz à Effet de Serre proviennent du monde entier. Cependant l’ordre d’importance par continent place en tête de liste l’Amérique du Nord avec comme grand pollueur les Etats Unis suivi de l’Eurasie avec en
tête la Chine ; l’Amérique latine avec grand pollueur le Brésil ; l’Océanie et enfin l’Afrique.
FROK