L’onde de choc provoquée par l’enlèvement du Chef de Travaux Luka Lokonda Delphin, Directeur Général ad-interim de l’Institut des Bâtiments et Travaux Publics de Kisangani (IBTP/KIS), ne faiblit pas. Ce dernier a été enlevé à Kinshasa le 12 mars 2025, alors qu’il participait à un atelier national de réflexion sur l’organisation et le fonctionnement des écoles doctorales en RDC, tenu à l’espace Saint Pierre Claver du 10 au 12 mars 2025.
Face à cette situation jugée « intolérable et révoltante », le personnel scientifique, administratif et ouvrier de l’IBTP/Kisangani a réagi avec fermeté. Dans une déclaration officielle, ils expriment leur indignation profonde et posent une série de revendications sans équivoque.
La première exigence formulée est claire : « La libération immédiate et sans condition de notre chère autorité, le Chef de Travaux Luka Lokonda Delphin. »
Le personnel souligne que son enlèvement constitue une atteinte grave non seulement à l’intégrité de leur Directeur Général, mais également au bon fonctionnement de l’institution.
Dans un geste de protestation inédit, les personnels ont annoncé la suspension de toutes les activités au sein de l’établissement, paralysant ainsi l’IBTP/Kisangani jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Les cours, travaux pratiques et toutes autres activités académiques ou administratives sont stoppés net, plongeant l’institution dans une atmosphère de crise.
Par ailleurs, une mesure radicale a été prise : l’interdiction d’accès à l’établissement pour tous les autres membres du comité de gestion. Cette décision, bien que contestée par certains observateurs, traduit la perte de confiance du personnel envers certains membres du comité de gestion actuel.
Les personnels scientifiques, administratifs et ouvriers exhortent les autorités politico-administratives de Kinshasa et de Kisangani à s’impliquer urgemment pour obtenir la libération de leur Directeur Général ad-interim. Ils demandent une enquête rapide et transparente afin d’identifier les auteurs de cet acte qu’ils qualifient de « barbare et inacceptable ».
La tension est palpable à Kisangani. Étudiants, enseignants et travailleurs expriment leur colère et leur solidarité envers leur dirigeant. Des mobilisations spontanées ont paralysé les activités économiques au marché central de Kisangani aux abords du campus, certains scandant des slogans exigeant justice et vérité.
Un climat d’incertitude plane sur l’IBTP/Kisangani
L’IBTP/Kisangani, reconnu comme l’un des piliers de la formation en ingénierie et en travaux publics dans la région, se retrouve désormais plongé dans une crise sans précédent. Si la situation perdure, elle pourrait non seulement affecter l’année académique, mais aussi ternir l’image de cette institution prestigieuse.
Les regards sont désormais tournés vers Kinshasa, où les autorités centrales sont attendues au tournant pour apporter des réponses concrètes à cette crise qui prend une tournure nationale.
Affaire à suivre…