Doctorat Honoris Causa à Félix Tshisekedi, le président est droit, tout droit dans son droit et avec droiture d’être honoré ( Tribune du Pr Grison Kakumbi)

Francois Okonda
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L’université de Kinshasa a octroyé le diplôme de docteur Honoris Causa en science politique et relations internationales au président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI Tshilombo. Cela ne cesse de susciter des réactions. Le dernier cas parvenu à la rédaction de depechesdelatshopo.com est celui du Professeur Grison-Trésor KAKUMBI BELUMBA, enseignant de philosophie à l’université de Kisangani et secrétaire général académique de l’institut supérieur des techniques médicales de Kisangani.

Pr Grison Trésor KAKUMBI

Il s’exprime à travers sa tribune que voici :

Honor onus est, dit-on, l’honneur est une charge. Si, l’honneur a du poids à supporter, disons, du prix à payer. Mais le prix payé est évidemment proportionnel à l’honneur valu. En effet, dans un passage étrange de l’Ethique à Nicomaque, Aristote cherche « l’art royal » (I, 1, 1094 a 27), la première des sciences. Nous nous serions attendus que le fondateur du Lycée invoque la philosophie (dont les racines seraient la métaphysique) ou, à défaut, et tout au moins, l’éthique. Il n’en est rien. Aristote va donner une réponse que l’un de ses interprètes contemporains le plus autorisé et le plus influent, Pierre Aubenque, dit «inattendue et décevante» : l’art royal, le plus apte à commander les autres, la première des sciences (pratiques), dit-il, c’est la politique.C’est en cette qualité de science pratique, que l’on essaie d’assoir le bien fondé d’inscrire Monsieur Felix-Antoine THISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République et Chef de l’Etat, dans le registre du panthéon des politiciens pragmatiques soutenant en sa faveur l’octroi d’un Doctorat Honoris causa comme vient de faire l’Université de Kinshasa conformément aux instructions académiques dont le Vade-mecum, édition 2020, p.144. Oui, ce titre honorifique de Docteur Honoris causa est mérité vu que, acteur, pas de moindre, de l’alternance politique pacifique et de la passation civilisée du pouvoir, dès son entrée dans les affaires de l’Etat, S.E. Felix-Antoine TSHISEKEDI, le désormais Docteur HC a fait preuve de la tolérance en se refusant d’aller fouiner dans le passé pour décrédibiliser et mettre à nue les insuffisances de la gestion de ses prédécesseurs. Conscient une l’erreur est humaine. Ceci relève d’un réalisme politique inédit et hors pair qui lui vaut les honneurs qui mérite d’être immortalisé par ce titre d’excellence, honorifique dans son propre pays. Il a su mettre fin à l’alliance FCC-CACH sans effusion de sang jusqu’à continuer à survivre politiquement contre vents et marées au profit de son peuple. Un autre aspect, rationnel et raisonnable, est cette diplomatie agissante et forte qui se marque par un lobbying fort au point de contraindre les états réservés d’hier à citer sans coup férir et nommément les véritables tireurs des ficelles de la guerre dont la République est victime durant des décennies en sa partie Est. Ici, il y a lieu d’exploiter la dimension artistique d’une politique qui fait la paix sans la guerre contrairement au principe routinier de «qui veut la paix prépare la guerre».En définitive, si le but de la politique est de garantir le bonheur des citoyens en imposant l’observance de ses droits fondamentaux tout en rappelant leurs obligations, le règne de S.E. Félix-Antoine TSHISEKEDI, aura fait preuve d’engagement pour cet idéal au point de concrétiser en rapport avec son père politique qui l’est concomitamment biologique, Dr Etienne TSHISEKEDI, l’ambition de conquête et de conservation du pouvoir le plus longtemps possible dans la légalité et la légitimité telle que voulue en démocratie. Le philosophe Léo Strauss (1899-1973) rappelle que : La question principale de la philosophie politique classique est la question du meilleur régime. […] Aristote dit que le bon citoyen pur et simple n’existe pas. Car ce que signifie être un bon citoyen dépend entièrement du régime considéré. Un bon citoyen dans l’Allemagne hitlérienne serait partout ailleurs un mauvais citoyen. Mais tandis que le bon citoyen est relatif au régime, l’homme bon n’a pas cette relativité. La signification d’homme bon est partout et toujours la même. L’homme bon ne se confond avec le bon citoyen que dans un seul cas – dans le cas du meilleur régime. Car c’est seulement dans le meilleur régime que le bien du régime et le bien de l’homme bon sont un seul et même bien, le but de ce régime étant la vertu Léo Strauss, Qu’est-ce que la philosophie politique?, prem. éd. 1959, PUF, col. Quadrige, Paris, 2010, p. 39. Pour beaucoup, disait Guy Augé, le bon gouvernement dépend principalement de bonnes dispositions de son chef, comme c’est le cas avec le Président Félix-Antoine TSHISEKEDI. Ceux-là recherchent le « saint roi », le «saint président », aussi, en attendant l’homme providentiel, se contentent-ils de voter pour le « moins mauvais ». Voilà le sens profond d’octroi du titre honoris causa de ce jour à l’Université de Kinshasa à notre Président de la République, SE Félix-Antoine TSHISEKEDI qui est droit, tout droit dans son droit en droit et avec droiture d’être honoré par les collègues qui méritent respect et dignité.
Fait à Kisangani, le 12/10/2023Dr Grison-Trésor KAKUMBI BELUMBA Professeur Associé